02 novembre 2013 – 02 novembre 2017 de l’assassinat de Ghislaine Dupont et Claude Verlon : « Toujours des zones d’ombres »

Il y a 4 ans, le 12 novembre 2013 de Ghislaine Dupont et Claude Verlon, de Rfi sont enlevés puis assassinés à Kidal, dans l’exercice de leur métier de journaliste et ingénieure de son son. En prélude au quatrième anniversaire de leur décès, une conférence de presse a été organisée ce mercredi au CESTI. C’était en présence de madame le Pdg de France Médias Monde, Marie-Christine Saragosse, de l’Association des Amis des deux journalistes, de Christophe Boisbouvier et de Serge Daniel, tous journalistes à Rfi.

Première zone d’ombres

 Trois jours auparavant, des otages français détenus depuis deux ans ont été libérés à proximité contre une rançon (probablement avancée par la société (Areva) de plusieurs dizaines de millions d’euros. Plusieurs intermédiaires concurrents (services de renseignements ou officines privées) ont été utilisées par les autorités françaises. Certaines familles touarègues ont participé aux marchandages, obtenant ainsi une certaine impunité.

Deuxième zone d’ombre

 Suite à une très courte enquête préliminaire de terrain au Mali fin 2013, une information judiciaire a été ouverte huit mois plus tard. Depuis, aucun juge, ni français, ni malien ne s’est rendu sur place. Reçu par le Président de la République de France, de l’époque, Français Hollande, le 24 juillet 2015, les familles et l’association des Amis de Ghislaine Dupont et Claude Verlon ont reçu l’assurance de la part de leur chef d’Etat que tout ce qui s’est passé à Kidal le 2 novembre 2013 serait connu «minute par minute».

La levée du secret défense sur certaines pièces seulement du dossier, intervenue en mars 2016, ne permet  pas de reconstituer les événements de manière à rechercher sérieusement la vérité.

4 ans après, toujours un silence d’Etat ?

«L’Etat sait qui les a tués mais ne veut pas le dire». Voilà ce qu’affirment  les amis de Ghislaine et Claude. Pour eux, l’omerta entretenue au plus haut sommet de l’Etat ne fait plus de doute. Une conviction renforcée, ces derniers mois, à mesure que sont apparus de nouveaux éléments qualifiés de «troublants». Ils s’interrogent notamment sur les déclarations sibyllines du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian qui, en mars dernier, leur a répété, à propos de nos deux collègues : « Ils ont été trahis». Sans jamais en dire davantage.

Aujourd’hui, la lumière sur ces deux assassinats est exigée. En marge de la conférence, Seydi Gassama de Amnesty Section Sénégal et Me Assane Dioma Ndiaye ont montré toute leur détermination  à œuvrer pour que cette affaire soit jugée.

Marie Christine Saragosse, l’Association des amis, Christophe Boisbouvier et Serge Daniel, ont tous réitérés leur  ferme engagement pour l’éclatement de la vérité dans cette affaire.

A noter qu’à partir de ce jeudi, 2 novembre jusqu’au 12 une exposition se poursuivra dans les Institutions Français du Sénégal, en janvier 2018, notamment à Saint-Louis.

Igfm

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