Touba : 37 nouveaux cas de lèpre détectés en 2016

Le Sénégal à l’instar de la communauté internationale a célébré, le dimanche 29 janvier la journée mondiale de la lèpre. Dans la région de Diourbel, c’est la ville de Touba qui accueilli la cérémonie officielle, une cité religieuse ou 37 nouveaux cas de lèpre ont été décelé en 2016.

L’annonce a été faite par le point focal  lèpre au niveau du district sanitaire de Touba, Dr Abdourahmane Seck. Officiellement, on considère que le Sénégal a éliminé la lèpre, depuis 1994. Une pathologie dont le traitement est gratuit. Ainsi, l’annonce de 37 nouveaux cas à Touba est d’autant plus préoccupante que, selon les statistiques, 51 cas ont été détectés en 2015, dans cette ville.

Le point focal lèpre du district de la ville Touba, Abdourahmane Seck, reconnaît d’ailleurs que ce nombre est très important par rapport aux années antérieures. Car, en 2014, il n’y avait eu que 34 nouveaux cas.

Pour juguler le problème, révèle Abdourahmane Seck, un travail en amont est fait pour faciliter le dépistage précoce et l’orientation des cas. ‘’Tous les cas dépistés sont répertoriés et pris correctement en charge. Si nous prenons par exemple l’année 2014, sur les 34 nouveaux cas dépistés, les 24 ont été guéris. Pour 2015, sur les 51 cas, les 39 ont été guéris. La lèpre est une maladie guérissable. Le traitement est gratuit et accessible. La problématique, ce sont les réactions. C’est-à-dire que la personne peut terminer son traitement et  présenter des réactions, des débrides. Ce sont ces débrides qui sont à l’origine des infirmités, s’ils ne sont pas pris en charge. Ce sont ces cas qui nécessitent des accompagnements psychosociaux, après un traitement médical’’, explique M. Seck.

Le point focal annonce que dans la ville, les acteurs organisent des ateliers de sensibilisation et des réunions sur la problématique de la prise en charge médico-sociale. ‘’Tous les acteurs sociaux de la ville de Touba ont été associés. On a chargé des relais pour faire des causeries de sensibilisation. On leur demande un accompagnement psychosocial des malades présentant des séquelles, mais aussi de faire connaître la maladie, parce que beaucoup de gens la considèrent comme tabou et la cachent. On leur fait comprendre aussi que la médecine traditionnelle est impuissante face à la lèpre’’, a-t-il soutenu.

Doulo BABA – laviesenegalaise.com

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