THOMAS SANKAARA, l’absent le plus présent

Ancien Président de la République de Haute Volta qu’il rebaptise Burkina Faso (Pays des Hommes Intègres), Thomas Sankara était et est un homme d’État anti-impérialiste, anti-colonialiste, anti-corruption, panafricaniste et tiers-mondiste. Il était à la tête de ce pays du 04 août 1983 au 15 octobre 1987 où il fut assassiné par les ennemis de l’Afrique.

En ce jour du 15 octobre 2017 marquant le 30ème anniversaire de la disparation du capitaine, Thomas Sankara, nous, jeunes africains conscientes, avons une pensée remarquable au digne fils de l’Afrique.  Quatre ans seulement au pouvoir, Thomas Sankara a changé son pays en particulier et le monde des opprimés en général. Issu de l’ethnie Silmimosse, ou encore « Poullo-Mossi », il a très tôt pris conscience de l’injustice coloniale. Le Capitaine se battait pour une Afrique consciente, libre et totalement indépendante. Selon lui, cette liberté ne peut s’obtenir que par la lutte. Il nous disait souvent en ces termes :

« L’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort. Cet esclave répondra seul de son malheur s’il se fait des illusions sur la condescendance suspecte d’un maître qui prétend l’affranchir. Seule la lutte libère… »

Toute la jeunesse africaine d’aujourd’hui parle du courage, de la détermination qu’avait le capitaine Sankara. Il fait la fierté de la jeunesse africaine qui le réclame. Cependant il disait : « On peut tuer un homme mais pas ses idées ». Effectivement, car de jour en jour, ses idées prospèrent et nous donnent de la force de réclamer à chaque fois notre africanité. A travers Thomas Sankara, on est fier d’être Africain.

En septembre 1981, Thomas Sankara devient le Secrétaire d’État à l’information dans le gouvernement du colonel Saye Zerbo. Mais, il démissionne le 21 avril 1982, et déclare en direct à la radio et à la télévision : « Malheur à ceux qui bâillonnent le peuple ! ».

Par là, le révolutionnaire nous apprend que le représentant d’un peuple ne doit pas être une marionnette et que devant l’injustice, nous ne sommes pas appelés à être bouches-bées. Son intégrité et son désintéressement sont unanimement reconnus. Quelle africanité !

Nous avons en nous la force et la capacité de combattre l’impérialisme. Quand le peuple se met debout, l’impérialisme tremble, disait le Capitaine. Vous avez vraiment tracé le chemin que devaient suivre nos chefs d’Etats Africains. Malheureusement, ils restent toujours incapables de prendre le destin de notre continent en main. Et si ses idées étaient prises en compte par nos chefs d’Etats, qu’allait devenir l’Afrique ?

Vous êtes mort pour l’Afrique, pour la liberté de l’Afrique, pour  préserver l’Afrique contre ses ennemis qui n’étaient pas seulement les colons mais ses propres fils. Thomas Sankara était un exemple qu’on ne voulait pas voir se développer dans d’autres pays d’Afrique.

De Dakar à Nairobi et de Tunis à Cape Town, son message est entendu et pris au sérieux par une grande partie de la jeunesse africaine.

Thomas Sankara est aujourd’hui devenu la référence de la jeunesse africaine consciente. Il est aussi devenu le symbole de la lutte contre l’esclavage et le néocolonialisme pour le monde entier car lors de son dernier discours, il disait : « Permettez, vous qui m’écoutez, que je le dise : je ne parle pas seulement au nom de mon Burkina Faso tant aimé mais également au nom de tous ceux qui ont mal quelque part (…)» Thomas Sankara est l’absent le plus présent.

Vive Sankara !


Aliou KOUME, Agent administratif

koumemabel@gmail.com

 

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