Sénégal-Guinée Equatoriale, ce soir à «Senghor» : Pour un bon dosage des profils au milieu

Neutralisés par l’Ouganda en amical (0- 0), les Lions devront retenir les leçons de cet échec, ce soir, face à la Guinée Equatoriale. Un match d’un autre enjeu où Aliou Cissé devrait faire des choix équilibrés au milieu, permettant une bonne animation du jeu.

«Le milieu du terrain est le cœur du jeu.» Cette vérité tactique, chère aux tacticiens, joue souvent un mauvais tour aux entraîneurs qui oublient d’en tenir compte au moment de faire des choix par rapport aux hommes devant animer l’entrejeu.

Contre l’Ouganda (0-0) en amical lundi dernier, on ne peut pas dire que Aliou Cissé a tenu compte de cette donne pour avoir fait des choix loin d’être équilibrés. Avec dans l’entrejeu Gana Guèye, Salif Sané, Pape Alioune Ndiaye et Cheikh Ndoye, on avait surtout droit à un bataillon de milieux récupérateurs. Une option qui, il est vrai, peut s’expliquer par les absences de certains cadres (Kouyaté, Sadio Mané, Diao Baldé…) et qui à l’arrivée a impacté l’animation du jeu de l’équipe, particulièrement la liaison milieu-attaque devenue inexistante. Favorisant du coup la stratégie défensive prônée par les Ougandais.

En l’absence d’un schéma directeur, les Lions n’avaient pas assez d’arguments pour percer le bloc ougandais. Et la tâche devenait plus ardue dans la mesure où la direction du jeu était orpheline d’un premier relayeur. Et d’ailleurs sous ce chapitre, il urge de définir les rôles concernant les premiers relayeurs.

Comparaison n’est pas raison, mais on est tenté de donner l’exemple du Barça où tout le monde sait que le premier relayeur est Busquets. Au Real Madrid aussi, ce rôle est très clair avec Modric et Kroos qui alternent à ce rôle de transition. Du coup, tirant les enseignements du nul contre l’Ouganda, on s’attend face à la Guinée Equatoriale à un bon dosage des profils au niveau de l’entrejeu des Lions.

Très entreprenants contre les Cranes malgré des déchets sur le dernier geste, Gana Guèye et Pape Alioune Ndiaye pourront beaucoup apporter au niveau de la récupé- ration. Reste à trouver le ou les deux animateurs à même de mettre sur orbite les attaquants sénégalais qui affectionnent les espaces, à l’image de Ismaïla Sarr.

En l’absence de Younousse Sankharé qui a le profil, il va falloir trouver l’oiseau rare. Décevant avec Saint-Etienne dans la dernière ligne droite du championnat de France, Henri Saivet semble avoir la tête ailleurs. Sûrement le sélectionneur a en tête «sa» solution. Mais tout devrait dépendre du 4- 4-2 ou 4-3-3 que Aliou Cissé va adopter pour enfin tuer le chat noir qui guette la Tanière depuis cinq matchs.

  • LeQuotidien
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