Retrait des Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat

Le président américain Donald Trump a annoncé ce jeudi le retrait des Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat, comme il avait promis de le faire pendant la campagne au nom de la défense des emplois américains et de son slogan « L’Amérique d’abord ».

C’est désormais officiel, les Etats-Unis vont bien s’engager dans le processus pour quitter l’accord de Paris sur le climat, comme l’a annoncé ce jeudi Donald Trump. Au début de son discours aux tonalités de campagne électorale, le président américain a directement annoncé la couleur : « En tant que président, je ne peux placer aucune considération au-dessus du bien-être des citoyens américains ».

Pour le locataire de la Maison Blanche l’accord de Paris constitue une atteinte à la souveraineté des Etats-Unis. Ce serait un fardeau financier et économique et il empêcherait la population américaine de bénéficier de la prospérité qu’elle pourrait tirer des ressources énergétiques américaines. Sans parler du fond vert pour le climat, qui finance des projets pour combattre le changement climatique dans les pays les moins développés, mais qui coûte une fortune aux contribuables américains, selon Donald Trump.

Le président s’est dit fervent défenseur de l’environnement, mais d’après lui, en termes de protection environnementale, l’accord de Paris n’apportera pas assez de résultats significatifs, notamment parce que d’autres grands pollueurs, comme la Chine et l’Inde, n’ont pas été obligés à autant d’efforts que les Etats-Unis.

Une promesse de Donald Trump

Ainsi, Donald Trump veut renégocier soit l’accord de Paris, soit un nouvel accord qui sera, promet-il, plus juste pour les citoyens américains. Concernant l’avenir de la planète, la réponse du président est claire: c’est « l’Amérique d’abord ».

Cet accord, signé en décembre 2015 à Paris par 195 pays plus l’Union européenne, à l’issue de plusieurs années d’âpres négociations, visait à limiter la hausse de la température moyenne mondiale. Il fait partie de l’héritage de Barack Obama que Donald Trump avait promis de défaire pendant la campagne électorale au nom de la défense des emplois américains. L’ancien président démocrate a d’ailleurs immédiatement dénoncé la décision de son successeur. « J’estime que les Etats-Unis devraient se trouver à l’avant-garde, a déclaré dans un communiqué Barack Obama. Mais même en l’absence de leadership américain; même si cette administration se joint à une petite poignée de pays qui rejettent l’avenir, je suis certain que nos Etats, villes et entreprises seront à la hauteur et en feront encore plus pour protéger notre planète pour les générations futures. »

Donald Trump aura toutefois hésité pendant de longues semaines. De nombreuses voix sur la scène internationale (Chine et Union européenne en tête), dans le monde des affaires et au sein même de son administration, l’ont appelé à revoir sa position, rappelant ces derniers jours l’urgence d’agir face au réchauffement climatique.

Rfi

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