Matam : Plaidoyer pour l’amélioration de la gouvernance foncière dans le bassin du fleuve Sénégal

L’IPAR (l’Initiative Prospective Agricole et Rurale) a la ferme volonté de lutter pour l’amélioration de la gouvernance foncière dans le bassin du fleuve Sénégal et dans la sous région Ouest africaine de manière générale.

L’IPAR  a déroulé à Matam un atelier d’échanges et de partages de deux jours, ouvert, mardi en présence du gouverneur Adjoint chargé du Développement, Monsieur Souleymane Ndiaye.  Cet atelier qui réunit des acteurs de la société civile, des membres de la FAO avec des partenaires de l’OMVS a pour objectif d’échanger avec les différentes parties prenantes dont les organisations de la société civile sur les premiers axes de réflexion pour l’élaboration d’une charte foncière dans le bassin du fleuve Sénégal en partenariat avec l’OMVS et sur la mise en œuvre des Directives volontaires pour une gouvernance responsable des régimes fonciers dans les pays comme le Mali, la Mauritanie, le Sénégal et la Guinée.

Cette rencontre régionale qui a pour but de définir une charte foncière dans le bassin du fleuve Sénégal vient à point nommer.Souleymane Ndiaye Adkoint au Gouv de Matam, Atelier IPAR

Selon le Gouverneur Ndiaye, il s’agira d’aplanir les divergences afin que chaque pays puisse s’épanouir économiquement du fleuve qu’ils partagent.

« Nous sommes face à un processus participatif qui s’appuie de manière systématique sur le savoir-faire local et sur des données existantes.

Il est attendu de l’atelier, des recommandations pratiques et planifiées sous forme de plan d’actions en vue de baliser aux autorités politiques les bases d’une charte foncière concertée et consensuelle », a-t-il dit.

Ainsi, aux  yeux du Gouverneur Monsieur Souleymane Ndiaye, cette rencontre revêt une double signification.

D’après l’autorité administrative,  la rencontre fournit l’heureuse opportunité de venir appuyer une initiative sous régionale importante en matière de gouvernance foncière et de  manifester en même temps la disponibilité du gouvernement sénégalais à accompagner les initiateurs dans leur mission exaltante.

Et, au-delà de cet atelier régional, poursuit le Gouverneur « l’ouverture lance également une semaine entière de concertation sur la gouvernance foncière dans la région de Matam avec : des ateliers de lancement des processus d’élaboration des chartes locales foncières dans les communes de Ogo et de Dabia hier, mercredi et ce jeudi.

L’objectif de l’atelier régional à Matam

Selon le Docteur Cheikh Omar Ba, directeur exécutif de l’IPAR, l’objectif de leur rencontre est de partager les expériences qui existent dans les différents pays membres de l’OMVS (Organisation Pour la Mise en Valeur du Fleuve Sénégal) sur la question de la gouvernance foncière.

Le foncier aiguise des appétits, et, de plus en plus, des investisseurs sont attirés par un certains nombres de superficies à des durées d’exploitations longues. Cela pose souvent des problèmes auprès des communautés qui expriment de la réticence à laisser leurs terres au profit des investisseurs. Ainsi, il y a impératif de prendre des précautions en évitant les précipitations dans les processus de réformes foncières.

D’après Cheikh Omar Ba, au Sénégal, la loi sur le domaine national et qui régit sur le foncier a permis de préserver la paix sociale même si son application à souvent fait défaut poussant le législateur à vouloir la réformer. L’IPAR plaide ainsi un dialogue entre les politiques, la société civile, le secteur privé, entre autres… Pour ce faire l’institution de recherche et de dialogue politique notamment L’IPAR pourrait  faciliter l’échange et permettre l’Etat à atteindre ses objectifs dans la sécurité alimentaire, la question de l’emploi des jeunes, les ressources naturelles, mais aussi sur tout ce qui tourne autour de l’augmentation des revenus des populations pour lutter contre la pauvreté.

 Pour Monsieur Ba, en prenant compte de ces enjeux, l’Etat fera face aux défis en évitant de brader les terres par l’accaparement d’investisseurs qui sont plus intéressés par le profit pour la plus part d’entre eux.

Une initiative intégrée et inclusive selon la FAO

Cet atelier de deux jours décentralisé au cœur du bassin du fleuve Sénégal est appuyé par la FAO et organisé en partenariat avec l’OMS.

Géraldine TARDIVEL, chargée de programme auprès de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture s’est félicitée du dialogue engagé entre les différents acteurs pour que la gouvernance foncière soit responsable et durable et que tous puissent accéder à la terre. Selon elle, ce dialogue initié s’appuie sur des principes reconnus au niveau international que sont des directives volontaires pour une gouvernance responsable.

En fin de semaine, L’IPAR est ses partenaires vont tenir l’atelier de réflexion sur l’utilisation des Directives volontaires dans la zone éco-géographique de la vallée du fleuve. Cet atelier est prévu le vendredi 22 et samedi 23 septembre à Matam.

Atelier IPAR à Matam
Atelier IPAR à Matam
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