Chronique – Contre-pouvoir inébranlable de l’internet – Est-il temps de tirer sur la sonnette d’alarme ?

« Faut dire que vous êtes bizarres, aussi, les ados, vous écrivez des choses intimes sur internet et vous ne supportez pas que ça puisse être lu par indiscrétion ! ». Jean-Philippe Blondel.

L’environnement virtuel sénégalais a subi cette semaine des faits divers, qui sont tombés comme un véritable coup de massue à l’égard du grand public. Deux enregistrements audio partagés sur les réseaux sociaux ont défrayés la chronique. Un scandale qui a fini par priver leurs auteurs de liberté.

Le Président de la République : Une institution qu’il faut respecter

Deux sons d’une durée de quelques minutes certes, mais qui interpellent directement, de façon agressive la plus haute institution de notre pays. Qui plus est l’une de ces vidéos a été postée par une célèbre chanteuse de la scène musicale.

Nous n’allons pas revenir sur ses propos et nous n’émettrons aucun jugement de valeurs sur sa personne. Mais tout observateur à la responsabilité de rappeler les principes sacro-saints qui régissent notre république. Le chef suprême des armées est le représentant de toute la nation.

Celui qui l’insulte, c’est comme s’il s’en prenait à toute la communauté. Toute personne qui adresse des propos injuriés à l’endroit du gardien de la constitution doit être punie à la hauteur de la gravité de ses allégations. Notre pays ne doit pas sombrer éternellement dans des luttes de pouvoir.

Le temps des élections est dépassé malgré les couacs qui sont notées çà et là. Il est maintenant temps de travailler d’arrache-pied en vue de faire émerger ce pays.  Le Président de la République a le devoir de protéger et de travailler sans relâche pour sortir le Sénégal de l’ornière. De notre côté, nous avons bien le droit de l’interpeller avec objectivité sur son bilan. Cependant nous sommes dans l’obligation de lui vouer un total respect.

La cohésion entre les ethnies : une richesse qu’il faut consolider

La deuxième vidéo réalisée par une certaine Penda Bâ est un enregistrement dangereux pour un territoire multiethnique comme le nôtre. Les autorités devraient même employer tous les moyens nécessaires pour retirer cette « bombe à retardement » de la toile. Une jeune fille qui insulte sans gêne l’une des plus grandes communautés du Sénégal. Si notre pays a pu échapper à la lutte identitaire et ethnique, c’est bien à cause de la cohésion indestructible qui règne entre les groupes.

Nous ne devons ménager aucun effort pour bannir la haine et la discrimination entre les ethnies. Plusieurs pays ont été ravagés par des guerres civiles qui ont laissés des séquelles gravées à jamais dans l’histoire de ces nations. Les exemples sont bien nombreux : Le Rwanda, La Centre Afrique, le Liberia etc. Aujourd’hui, il est fréquent de voir des commentaires et des postes racistes qui inondent les réseaux sociaux. Des insultes, des menaces, des injures sont souvent adressés à une communauté donnée et tout cela se passe dans les réseaux sociaux….Chaque citoyen quel que soit son appartenance, doit revenir à la raison.

L’Etat ne peut qu’appliquer des mesures coercitives, mais le développement des TIC est si vaste que seule la discipline et la tolérance entre les peuples pourra nous permettre d’y remédier. Comme le dit l’adage : « Les peuples issus de mélanges sont au contraire en général plus riches et plus féconds du point de vue de la civilisation et des institutions. Le croisement des hommes est une source de progrès. ». Jacques Le Goff.

 

        Khadime Mb. Diop – laviesenegalaise.com

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