Camp pénal de Liberté 6 : la vie des femmes emprisonnées au Sénégal

Certaines sont de supposées criminelles. Mais, pour la majorité des femmes détenues au camp pénal de Liberté 6, leur seul tort est d’avoir commis des délits mineurs. Dakaractu a passé les portes de la Maison d’arrêt pour femmes. 

Une petite visite nous donne un aperçu de la vie quotidienne dans ce haut lieu de privatisation de liberté où, paradoxalement, les femmes jouissent parfois d’une liberté qu’elles n’ont pas dehors. Oulèye Mané a laissé derrière elle une centaine de femmes, actuellement dans les liens de la détention, à la Maison d’arrêt pour femmes  (Mar) de Liberté 6. Parmi celles-ci on peut citer Fatou Traoré, la présumée complice du maire de Dakar, Khalifa Sall. Elle est en prison pour détournement présumé.

Aussi, Diabou Thiam, l’épouse de Baye Modou Fall alias « Boy Djinné », Julienne Diatta, poursuivie pour meurtre de ses bébés jumeaux, Nana et Penda, impliquées dans l’affaire Mansour Diop alias « Thiallé », la chanteuse Amy Collé Dieng, la militante de l’Apr, Penda Bâ, entre autres, sont toutes poursuivies pour des délits et crimes aussi divers que variés.

Les conditions de vie et les commodités de la Mar sont certes élémentaires, mais convenables. Le jour, Amy Collé Dieng et ses co-détenues peuvent circuler comme elles le souhaitent dans la prison et passer du temps ensemble dans les espaces de vie communs. Les cellules sont partagées par 6 à 8 femmes qui dorment sur des lits, dans cette prison exclusivement réservée aux femmes.

  • Dakaractu
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